30 janv. 2009

Les poches vides

Petite chérie est en cinquième secondaire.
L’année du bal des finissants.
Ça coûte drôlement cher, un bal des finissants.
Je dis drôlement, mais ce n’est pas franchement drôle.

Montants versés jusqu’en date d’aujourd’hui:

Photos de finissants (1 dépôt, reste 50$ à verser) 155$
Bague (1 dépôt, reste la moitié à verser) 110$
Album (1 premier versement, reste la moitié) 50$
Collation des grades (1 premier versement. Reste également à payer nos billets, ceux des grands-parents…) 35$
Billet pour le bal des finissants 40$ (1 versement sur 3 restants)

Nous devrons également puiser au fond de nos poches pour trouver les sous afin d'acheter:

La robe
Les souliers
La sacoche
Le soutif (Parce qu’une robe de bal, ça ne se porte pas avec une brassière de tous les jours..)
Les accessoires (bijoux…)


Reste également à prévoir;

Deux rendez-vous chez la coiffeuse. Le premier pour l’essai (Afin d’éviter le pire lors du jour J..) et le second pour de vrai!

La location d'une limousine (les coûts seront heureusement divisés par plusieurs parents)

L'après-bal (La réservation d'un chalet?)


Un bal de finissant, ça coûte cher, heureusement qu’il existe le ts (temps supplémentaire)

Ça évite de devoir ré-hypothéquer sa maison!!

29 janv. 2009

Don de soi

Les soirs, je donne quelques cours dans le cadre des sports & loisirs de la ville de Montréal.

Cette session, j’ai quelques nouveaux membres.

J’adore les nouveaux. Le challenge qu’ils m’apportent.

Je me donne sans relâche jusqu’à leur contentement.

Et, lorsque j’apprends qu’ils vont revenir pour une prochaine session, je sais alors que j’ai bien faite la job.

J’aime qu’ils me choisissent à nouveau.
C’est un sentiment fort agréable.

Je suis définitivement une guidoune.

28 janv. 2009

Empreinte de voracité

Discussion entre copines. La conversation tourne autour des mecs, des fringues, des mecs, du s-e-x-e, des soldes, des mecs…Une banale conversation de filles!

Il est bientôt l’heure du lunch, on commence à se plaindre. Il serait temps de se sustenter (j’aime bien ce mot…sus-tenter, m’enfin..…)

Puis Patatras, l’une nous sort tout une déclaration choc : Elle n’a jamais faim. On s’écrie! Qu’elle injustice pour nous! De jamais ressentir la faim, ça nous apparaît follement réjouissant!

La mine frustrée, elle nous interrompt et nous intime l’ordre de calmer notre joie. Nous l’avons mal comprise.

Elle n’a jamais le temps d’avoir faim.
Elle prévient sa faim.
Elle l’anticipe. Elle ne la connaît pas. Elle l’a craint.

Parce que sa maman (Ouais, parce que c’est encore la faute d’une maman) en bonne mère, lui donnait toujours une petite collation à glisser dans ses poches. Il ne faudrait pas que tu aies faim en attendant le prochain repas. Parce que sa maman lui offrait toujours un petit goûter en rentrant de l’école (C’était du temps ou il y avait encore des mamans qui étaient à la maison lors de la sortie des classes. Les enfants pouvaient alors écouter Bobino en grignotant une tartine de beurre de pinotte.) Il ne faudrait pas que tu aies faim en attendant le souper. Puis, avant le couché, elle lui offrait deux ou trois biscuits accompagnés d’un grand verre de lait. Il ne faudrait pas que tu aies faim pendant la nuit…

Une phrase qu’elle a fini par enregistrer.

Il ne faudrait pas que tu aies faim..
Ça résonne encore en elle comme une terrible menace. Elle ne sait pas ce qui arriverait alors, mais n’a surtout pas envie de le découvrir.

Cette copine n’est pas obèse. Il est vrai qu’elle est un peu ronde, mais il s’agit probablement du résultat de la maternité & de la quarantaine.

Elle nous a avoué ce qui l’avait motivée à mettre fin à sa dernière liaison. Son nouveau copain se moquait de sa fixation envers la nourriture. Il l’a traitait d’enfant avec ses besoins immédiats.

Le moment décisif s’est produit alors qu’ils étaient en voiture, c’est lui qui était au volant. Elle voulait faire un arrêt. Il lui fallait – de toute urgence- quelque chose à grignoter. Il l’avait rabroué en affirmant qu’elle pouvait bien attendre quelques minutes et avait refusé de s’arrêter prétextant qu’ils étaient en route vers un restaurant, pour un souper d’amis…

Elle nous a expliqué que sur le coup, elle l’a carrément détesté. Puis, avec un peu de recul, elle a réalisé qu’elle ne pourrait jamais faire confiance à quelqu’un qui se moquait de ses besoins.

« Manger, faire le plein de nourriture, ce n’est pas qu’une petite envie passagère, c’est un besoin vital. On peut se moquer des envies des autres, mais on ne s’attaque pas aux besoins des individus qu’on est censé aimer. C’était qu’un sale con d’égoïste. »

Que répondre à cela? Elle a sans doute raison. Il n’y a pas de mauvaises raisons pour mettre fin à une relation qui ne nous convient pas. Il en existe tellement pour rester empêtré là, où on ne voudrait plus être…

Ce qui est certain, c'est que la peur d’avoir faim, la gestion de cette peur et les précautions qu’elle doit prendre pour l’éviter lui pourrissent la vie.

Franchement, ce n’est pas drôle de grandir dans un pays industrialisé comme le nôtre.

Ça cause des problèmes qu’il nous faut traiter une fois adulte.

27 janv. 2009

Des générations..

Au départ, je croyais avoir à faire à une épidémie de pieds plats. Vrai que c'est peu probable, mais c’était la seule explication qui me venait alors en tête.

À 4-5 ans, les gamins sont maintenant capables de faire fonctionner une micro-onde afin de se réchauffer une pizza pochette, de manier un ordinateur – et ses composantes- avec assez d’habilité pour pourvoir joué à Dora l’exploratrice sans l’aide d’un adulte, de terminer un tableau de Mario Kart, le temps d’un clignement de cil…

Au départ, je croyais qu’ils n’étaient que quelques cas isolés…Force est de constater que non. C’est plutôt une affaire de généralisation.

Les petits enfants ne savent plus courir. Ils courent en s’appuyant sur les talons (bonjour les douleurs sur les tendons d’Achille) La bouche ouverte et la langue sortie (meilleure méthode qui soit pour s’assécher rapidement la bouche et de se perforer la langue lorsqu’ils trébucheront dans leur lacets qu’ils ne savent plus attacher) Les mains dans les poches de survêtement (Afin, probablement de pouvoir tester la solidité de leur menton lors d’une chute. Amortir une chute à l’aide de ses mains, vraiment?)

À 4-5 ans, nos gamins savent manier l’art de l’argumentation, connaissent le pouvoir du contre-argument et de la plaidoirie. Ils sont brillants, savent parler plus d’une langue et connaissent par cœur des dizaines de répliques de Kung-Fu panda et savent les noms de tous les méchants de spider-man 1-2-3…

Mais ils sursautent en prenant conscience que courir rend les mains moites…

26 janv. 2009

K.O.

Un vilain méchant microbe m'a atteint de plein fouet. ZOUM!

Je tousse, je bouche, j'ai bal à la tête et je n'ai aucune concentration. Je continue de vous lire, mais je n'ai pas le courage de publier quoique ce soit. D'ailleurs, j'ai tellement la tremblotte que ça me prend un temps fou pour écrire ces quelques p'tites lignes.

Je retourne faire dodo.
Pis si je rêve aux anges, je rêverai peut-être à vous.
Ou peut-être pas.
Ça dépend de vous!

Bike's & Tattoo show 09

Les 24-25-26 avril prochain, il y aura le Bike’s & Tattoo show 2009.

Et vous voudrez être là! Que ce soit parce que vous, vous magasinez un tattoo shop, parce que vous adorez le monde du tatouage, ou par curiosité (car c’est vraiment tout un monde!)

Le samedi, la journée débute lentement vers 11H00 pour se terminer à 1:30 am. La qualification concours de Tattoo se fera à 16:00.

www.prosproduction.com

**Sous l’onglet Tattoo 2008, sur la 10E photo, on voit Moumie (M’sieu gendre) il porte le short de plage, blanc et noir. Cette année, il présentera son tattoo dans les catégories manche pleine (jambe) et black and grey (gros).

De plus, fille aînée tentera sa chance dans gros tattoo(couleur). Pour ceux d'entre vous qui avez vu son Phénix, il est maintenant orné de shadow, de rose et d’orange, puis, il reste encore de la couleur à ajouter (turquoise) Une fois terminé, il sera vraiment magnifique!



Admission
Vendredi : 15$
Samedi : 20$
Dimanche : 15$

Endroit : 2890, blv. Dagenais O. Fabreville, Laval.

17 janv. 2009

Destination Monde

Disons que si.

On jase.

Si j’ai assez de sous et que je prends de vraies vacances cet été, je sais où je veux les passer. Vous ne me croirez peut-être pas, mais j’aimerais me rendre au village de Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch

Parce que j’aimerais vraiment traverser le pays de Galles, visiter toute la Grande-Bretagne et que ce village donne dans la mer d’Irlande.

Seulement, je prévois déjà que lorsque j'écrirai mes cartes postales, l'adresse de retour sera celle de la maison!!

Vous êtes sceptiques ? Suivez le lien Wiki...Il va vous le dire lui, que c’est vrai !

16 janv. 2009

Simenon









Il ressemblait à un personnage de Mark Twain. Salopette et large chapeau au rebord défraîchit. C’était mon ami imaginaire.

Je ne me souviens pas d’avoir vraiment eu de conversations avec lui. Simenon agissait comme une présence réconfortante. Il apparaissait lorsque je me sentais seule, dans ce salon où il n’y avait que des adultes pour remplir toute l’espace. Seule, accompagnée de tout ce blanc qui séparait les mots et qui emplissait la pièce.

Simenon, il était vraiment différent de moi. Tout mon contraire! Je savais qu’il était courageux et qu’il me trouvait sotte de quémander de l’amour en tentant de devenir parfaite.

Graduellement, Simenon s’est effacé, jusqu’au jour ou je dû réaliser qu’il m’avait quitté pour toujours.

Des années plus tard, lors d’un cours de psycho, le prof, qui faisait aussi de la pratique privée, ouvre une discussion sur le cas d’une de ses patientes.

Une femme d’une quarantaine d’années qui souffre de fortes réminiscences. Son père, un homme violent, l’avait terrorisé durant toute sa petite enfance. Vieux et mourant, elle souhaitait maintenant faire la paix avec son bourreau.

Elle était aux prises avec un rêve qui revenait sans cesse. Elle rêvait d’un aquarium, rempli de poissons tous monstrueux et difformes, mais l’un d’entre eux, le plus gros, tentait par tous les moyens de sortir du bocal et cela l'effrayait.

Nous devions nous questionner pour essayer de trouver s’il y avait un lien avec son rêve. Plusieurs hypothèses ont été émises, certaines totalement farfelues. Nous lancions des réflexions à voix haute, sans vraiment prendre le temps de lever la main, sans vraiment prendre le temps de réfléchir et le prof se moquait allègrement de nous.

Il nous apporta finalement la réponse : aqua-ri-HOMME. Ce rêve parlait de ses relations avec les hommes de sa vie. Le plus gros, le plus entêté, le plus inquiétant, il représentait son père. Cela parlait de ses patterns, de sa souffrance liée à l'amour, de son impression de faire rire d'elle...

Et ça m’avait alors saisi comme un direct en pleine gueule.

Si-Me-Non.

Si seulement, je pouvais dire non…..
Je travaille encore à apprendre à dire non.
C’est difficile de se déprogrammer.

15 janv. 2009

Souvenir d'école

Je n’ai jamais eu de cours de catéchèse. Dans ma petite banlieue, nous étions seulement deux gamins à être exemptés du cours. L’autre petite fille appartenait à cette secte où le temple est toujours si joliment entretenu. Je suppose que ses parents craignaient qu’elle se fasse endoctriner par les méchants catholiques, ils ont donc exigés qu’elle puisse être exclue de la classe. Mes parents en ont profité pour que j’aille faire n’importe quoi plutôt que d’apprendre à devenir une bonne petite catholique.

J’étais si jalouse de mes camarades! Le grand cahier bleu, orné de ce poisson marrant dans lequel ils devaient dessiner des trucs idiots comme Jésus qui multiplie les poissons, ça m’apparaissait si amusant! La journée où dans la cour d’école je les ai entendu dire qu’IL était mort sur la croix pour nous, ça m’a bouleversée. J’en ai parlé à mon père pour qu’il m’explique ce qui avait pu lui causer pareil tourment. Il m’apprit que c’était justement pour des bêtises pareilles qu’il m’excluait du cours….

Chez ma grand-mère, trônaient des dizaines de photos de Jésus, je dois avouer que du haut de mes 7 ans, je le trouvais plutôt sexy, avec ses cheveux longs et sa barbe, et son visage si doux. Ça me désolait moi, qu'il soit mort pour MES fautes, mais je n'y comprenais RIEN.

Les premières années, il n’y avait aucune structure alternative pour nous, alors nous allions à la bibliothèque où j’ai lu tous les oui-oui des rayonnages. Quelques années plus tard, il fut instauré un cours de moral. À ce moment nous devions être 3 ou 4 dans la classe. C’était la pas du tout motivée prof de musique qui nous « dispensait » du cours, j’ai alors découvert la série des 5 doigts de la main et celle des Sylvie.

Durant ces années, j’ai développé mon goût pour la lecture. Depuis, je passe rarement plus de 3 jours loin d’un bouquin.

Je n’ai aucune connaissance de la religion catholique. En toute honnêteté, je dois avouer qu’il arrive que ça me nuise.

Comme lorsque je fais des mots-croisés.

14 janv. 2009

Leçon de vie

Enseigner, c’est gratifiant, mais c’est usant!

Mosston nous apprend qu’il existe 11 styles d’enseignement (pour les éducateurs physique) il est donc possible de se tenir loin du style autoritaire et de permettre aux apprenants de s’impliquer dans leur apprentissage et de prendre du plaisir à le faire.

Chaque élève est un être unique et je m’applique à éviter de les classifier. Je tente de les apprécier tous, bien que les particularités physiques, émotionnelles et sociales de chacun me procurent parfois un grand défi !

J’enseignais alors dans un collègue privé, la philosophie très commerciale de la direction ne me permettait jamais d’oublier la dure réalité du pauvre parent/payeur, trop occupé à gagner des sous pour s'impliquer de quelque manière que ce soit dans l'éducation de son enfant. Période qui me laisse de durs souvenirs amers!

Ça se passe avec une classe de filles du 4E secondaire. Le film elles étaient 5, venait tout juste de sortir au club vidéo. C'est vendredi dernière période, je suggère aux filles, qu’elles en fassent l’écoute durant le week-end. C’est un film dur, qui traite de viol, mais aussi de la perte de l’innocence, d’une période heureuse qui se transforme en cauchemar, du passé qu’il est impossible d’apprendre à refouler…

Le lundi matin, nous faisons donc un retour sur le film. La grande majorité de la classe l’a vu. Plusieurs filles ont été bouleversées. C’était l’effet voulu, je voulais les emmener là, afin de susciter une discussion.

Une main se lève. Et une voix qui explose:

« C’est de la merde ce film. »

Je me méfie de son agressivité en espérant que je n’ai pas provoqué une quelconque rupture en elle.

Je lui demande si elle peut nous expliquer son point de vue, et elle me balance :

« Franchement, à leur âges, pis pas avoir de char. Comme si ça se pouvait »

Parce que dans sa réalité, elle ne pouvait concevoir qu’un individu de plus de 16 ans puisse ne pas posséder son propre véhicule.

C'est tout ce qu'elle avait retenue du film.

Enseigner, parfois, c’est vraiment, vraiment usant !!

13 janv. 2009

Qui suis-je?

Je croyais que j'en avais plus envie. Me retrouver devant mon écran pour vous parler de moi, cela ne m'éveillais plus aucun désir.

Puis le congé des fêtes s'étant terminé, je repris doucement la routine habituelle. Au détour de mes courses folles du quotidien, je me suis retrouvée.

J'étais pourtant là, tapis dans un coin, mais tellement occupée à fabriquer de l'amour et des souvenirs d'odeurs qui mijotent. Très occupée à vouloir faire quelque chose de cette période de réjouissances, à organiser des moments de détente et de calme.

Je carbure pourtant à l'état d'urgence. J'aime le désordre de ma vie, avec ces horaires qui me gouvernent et qui me hapent. Je suis un chaos structuré.

Il arrive souvent que l'on cherche à se justifier en répondant à la question " Qui suis-Je??" La question soulève le problème de l'identité. La dualité entre ce qui est perçu et ce qui est vrai. Entre ce qu'on voudrait et ce qui est.

Mais à quoi bon être ici, dans cet espace de liberté si c'est pour s'efforcer d'être quelqu'un d'autre??

Je suis excessive. Je ne sais pas créer le calme en moi.

En tant que sujet conscient ( bien que parfois très souvent inconsciente) je dois dire que je suis peu reposante, pas modérée. J'aime que ma vie ne soit pas monotone.

J'aime que ça fasse PIF, PAF, WOW.