9 févr. 2009

Jusqu'où iriez vous par vengeance??

Elle a écrit un billet intitulé « Notions de pardon et de vengeance ». Depuis la lecture de ce texte, je n’ai pas pu me sortir le sujet de la tête.

Un prédateur s’en prend à votre enfant. Comment réagissez-vous?
Vous, vous iriez jusqu’à tuer le désaxé qui a fait du mal à votre gamin?

Pas amour pour nos enfants, parents, nous sommes capable de beaucoup de choses (De grandes et de moins belles choses) L’amour est puissant, j’en suis persuadée. La rage peut amener la folie à pénétrer notre âme, de ça aussi j’en suis consciente. Théoriquement, je pourrais tuer par amour pour mes filles, mais dans les faits, je sais que ce n’est pas une question de mesurer la grandeur de l’amour, c’est fachament plus complexe que cela.

Pour imager ma frustration à l’égard de quelqu’un, je crois bien avoir déjà utilisé la phrase; je le tuerai volontiers. Mais dans la réalité, je crois que je me serai contentée de vomir mon mépris à son endroit…

Essayez de vous imaginer en tuant le monstre qui a détruit la paisible existence de votre enfant. Vous, vous y prenez comment? Vous arrivez à vous visualiser en passant à l’acte?

À main nue?

Dans votre fantasme, le monstre ne s’est probablement pas débattu. Vous lui avez foutu une solide raclée. Il est mort. Point barre.

Dans la vraie vie, ça se passerait tout autrement! N’oubliez pas qu’il est une mauvaise personne. Pas vous. Il est un prédateur. Pas vous. Il a de l’expérience, un historique d’agression. Pas vous.

Par expérience, je peux vous affirmer que la grande majorité des gens ne savent pas porter un coup avec puissance. Pour les filles, c’est encore pire. Because l’éducation qu’on a reçue (soit mignonne, soit polie..) Et puis, gamines, nous avons plus joué à la poupée qu’à nous chamailler. Donner des coups et apprendre à en recevoir, c’est généralement assez loin de nous. L’utilisation de l’arme corporelle appropriée est un concept que les filles savent mettre en pratique lorsqu’il est question de sauts à l’élastique, mais lors d’un coup frappé, la mauvaise partie de la main est souvent utilisée.

Apprendre à encaisser, c’est aussi toute une histoire. Avec un nez cassé et une côte fêlée, vos envies de meurtres prendraient probablement le bord!

Si vous êtes de celles qui trouvez que la boxe est un sport violent, il se peut qu’entre le désir et le passage à l’acte, la situation vous échappe totalement! Frapper sur un os (et le corps en est rempli!) ça fait mal! Et pas seulement à celui qui reçoit le coup!

Vous, vous êtes vue lui enlever la vie à l’aide d’une arme à feu? Vous savez où vous procurez un gun, vous? Vous savez viser ou charger un pistolet?

À l’aide d’une arme blanche, ce n’est guère mieux! En plus d’un bon couteau effilé, il faut être capable d’exercer une bonne pression, il faut surtout avoir le courage d'approcher l’individu d’assez prêt (Donc être vulnérable car vous, vous retrouverez dans sa portée de jambes et de bras...)

Devenir un agresseur, prendre la décision de devenir soi-même un monstre, même si c'est pour neutraliser un monstre pire que soit, est-ce vraiment la solution à la violence?

Est-ce le moyen qui permettra à nos enfants de croire que les monstres n'existent vraiment pas et que jamais il n'y en aura de cachés sous leurs lits?

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